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Un expert estime que 50 à 75% des acteurs des Marvel sont dopés


Dans un échange avec Vanity Fair, le docteur Todd Schroeder estime que les acteurs du MCU ont largement recours aux produits dopants.

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Entre 50 et 75% d’acteurs dopés dans les films Marvel ?

Le pire dans les films Marvel ne serait finalement pas les costumes en plastique laids et kitsch. Non, le pire serait que les acteurs en charge de jouer les gros bras sont essentiellement des dopés.

C’est en tout cas l’avis du docteur Todd Schroeder, professeur agrégé de physiothérapie clinique et directeur du centre de recherche sur l’exercice clinique de l’Université de Californie du Sud à la division de biokinésiologie et de physiothérapie.

Interrogé dans Vanity Fair, le docteur estime que “50 à 75%” des acteurs du MCU (Marvel Cinematic Universe) pourraient avoir utilisé des produits dopants améliorant leurs performances, au moins sur des courtes périodes. Des périodes en amont des séquences de tournage, où leur personnages doivent présenter à la caméra des physiques “parfaits”.

Une pratique acceptée par le milieu, car encadrée par des professionnels (médecins, nutritionnistes, préparateurs physiques) :

“{…} En travaillant sous la surveillance d’un médecin, c’est vraiment accepté. Beaucoup d’acteurs n’en parleront pas ouvertement, mais ils travailleront avec un médecin ainsi qu’un nutritionniste et un formateur, et c’est une équipe. Ce n’est pas intelligent pour un acteur de faire ça seul.”

D’ailleurs, le docteur Todd Schroeder précise que si la pratique est tolérée, c’est aussi car elle est conditionnée théoriquement à des intervalles de temps resserrés :

“L’essentiel est que l’on peut prendre des stéroïdes, de la testostérone, différents androgènes, de l’hormone de croissance pendant une courte période sans effets durables sur le corps. Ce n’est pas comme si l’on devenait dépendant.”

En ce qui concerne Chris Hemsworth, le médecin pense qu’il n’a pas recours aux produits dopants car il a un bagage génétique exceptionnel :

“Chris a toujours été en très bonne forme. Sa famille, ses gènes, tous ceux qui font un peu d’exercice sont en très bonne forme, et il est passé au niveau supérieur.”

Les montagnes de muscle : un standard pour les studios

Mais néanmoins, derrière cette vision un peu angélique, lorsque les rôles se multiplient (ou même seulement lorsqu’il faut enchaîner les castings pour tenter d’obtenir ces rôles), le recours aux dopants s’impose à toute la profession, obligée de tenter de suivre la course au physique idéal des stars dopés qui joue pendant un temps les premiers rôles, chez Marvel ou ailleurs.

Une illustration simple du phénomène est à observer tous les ans, entre le 1er novembre et le 5 janvier, sur TF1 et M6 : Tous les acteurs masculins principaux des films de Noël sont des montagnes de muscle. Tous. N’importe quel Joey de Evergreen fait une fois et demi Gilles Lellouche, pourtant le Monsieur Bidoche du cinéma français.

Et pourtant, ce ne sont que des acteurs très secondaires à l’échelle de l’industrie : ils ne sont jamais des premiers rôles de grosses productions au cinéma, et rarement même des noms principaux des centaines de série que produisent les grandes plateformes (Netflix, HBO, Amazon…) chaque année. Mais tous répondent à une proportion qui n’est pas celle de l’homme de la rue : épaules larges, bras épais, torse volumineux…

Une poursuite du physique idéal qui provoquera invariablement des problèmes de santé chez tous les acteurs, mettant leur vie en danger à court, moyen et long terme. Et qui provoque des problèmes de santé mentale chez les jeunes spectateurs, qui regardent année après année des corps irréels comme étant une sorte de norme accessible via des efforts importants mais réalisables…

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