À Paris, la dette approche les 10 milliards d’euros, les impôts ont l’augmentation la plus forte de France, et pendant ce temps, la maire Anne Hidalgo voyage, comme ses conseillers.
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Anne Hidalgo fait exploser la dette de Paris
Pourquoi plus de 120 000 parisiens ont-ils quitté la capitale au cours des dix dernières années ? Certains éléments de réponses se trouvent probablement dans la politique menée par la maire de Paris Anne Hidalgo.
Une politique qui a mené la ville à une situation financière qui pourrait faire rire si elle n’en était pas effrayante : Selon France Info, la dette de la ville de Paris se chiffrait à 7,75 milliards d’euros fin 2022, contre 4,18 milliards fin 2014.
Soit une augmentation de 85% en huit ans. Et si le phénomène semble conjoncturel, et que Paris était déjà une ville fortement endettée lors de l’arrivée au pouvoir de Anne Hidalgo en avril 2014, l’actuelle maire était auparavant Première adjointe au maire de Paris Bertrand Delanoë depuis 2001.
La gestion calamiteuse de la ville de Paris et de son budget est donc un sujet que Anne Hidalgo connaît théoriquement mieux que personne.
En 2010, un article paru dans Capital titrait déjà : “L’incroyable dérive financière de la mairie de Paris”. À l’époque, entre emplois fictifs, budgets déraisonnables et mensonges d’une administration qui sert la soupe aux copains – déjà – Capital relève aussi que les impôts servent de soupape aux dépenses royales du petit palais :
“Bertrand Delanoë a dû se résoudre à faire cracher les bonnes vieilles taxes d’habitation et foncière. Entre 2008 et 2010, il a réajusté le taux de la première de 17,74%, ce qui reste raisonnable après huit ans de stabilité, et celui de la seconde de 63,3% (et non de 38%, comme il veut le laisser croire)”
Pour continuer ses dépenses, la maire augmente massivement les impôts
Anne Hidalgo sait donc de qui tenir lorsqu’elle augmente les impôts des parisiens pour continuer à dépenser de l’argent que la mairie n’a pas.
Poliment, on parle de “besoin de nouvelles ressources liées à la suppression de la taxe d’habitation”. Les parisiens eux regrettent amèrement qu’Anne Hidalgo ne respecte pas sa promesse de campagne. À Paris plus qu’ailleurs, les promesses n’engagent néanmoins que ceux qui y croient.
Car la taxe foncière 2023 a été officialisée, et son montant augmente de 52% à Paris. D’après 20 minutes, cette hausse est même “le record de France”. Toujours d’après le journal, “selon l’Union nationale des propriétaires immobiliers (Unpi), la taxe foncière dans son ensemble (base et taux) a augmenté en moyenne de 4,7 % entre 2021 et 2022 dans les 200 plus grandes villes du pays”.
Une hausse qui est donc dans la continuité de l’annonce début novembre 2022 de la maire de Paris de faire passer son taux de 13,5% à 20,5% “pour garder les services publics et accélérer la transformation écologique”. Anne Hidalgo s’est dite confrontée à un “choix politique”, s’appuyant aussi sur le fait que la taxe de séjour à Paris est la plus basse de France, à “13,5 % contre 41,6 % en moyenne dans les grandes villes françaises”.
Et dans le même temps, Hidalgo voyage et dépense
Anne Hidalgo ne parle cependant pas beaucoup de ses très nombreuses dépenses, et de sa politique d’arrosage tous azimuts. Dans un article intitulé “Les 10 chiffres de la mauvaise gestion de Paris” publié en novembre 2022, l’IFRAP explique :
“Il convient de préciser que Paris (ville plus département) compte 55.000 fonctionnaires pour 2,16 M d’habitants. A titre de comparaison, en 2014, le Grand Londres comptait seulement 74.000 fonctionnaires locaux, pour plus de 8 M d’habitants… La capitale française compte plus d’un agent pour 39 habitants. À titre de comparaison, c’est un pour 95 à Rome et un pour 107 à Londres en 2019.”
Que fait la maire de Paris pendant que les dépenses de la ville imposent des hausses d’impôts records aux parisiens ? Elle voyage. Encore, et toujours.
Alors que les parisiens découvrent en cette fin août 2023 le montant astronomique de leur futur taxe foncière enrichie de quelques 52%, Anne Hidalgo est cette fois en Arménie, où elle a amené avec elle “des élus parisiens et d’autres collectivités”.
Un déplacement pour une noble cause, la crise humanitaire qui frappe “120 000 arméniens d’Artsakh, dont 30 000 enfants”. Mais on peut interroger le lien entre Anne Hidalgo, sa cour (ici Aurélie Pirillo, Laurence Patrice, Anouch Toranian) et cette crise. Et la finalité de leur présence sur place. Il y a quelques mois, l’édile était en voyage à Buenos Aires…
Anne Hidalgo aime beaucoup voyager avec l’argent des contribuables parisiens, mais ce n’est pas la seule. Régulièrement, les voyages de ses adjoints sont épinglés sur les réseaux sociaux – on n’attend plus en France que la justice fasse ce type de travail – et on sait que Audrey Pulvar est également une grande amatrice de voyages tout frais payés. Comme en 2022, où elle avait été jusqu’à Rio, au Brésil.
