Une décision judiciaire difficile à comprendre : après avoir été arrêté pour avoir frappé à coups de marteau un enfant une semaine plus tôt, l’agresseur présumé remis en liberté.
Auteur / Autrice :
A Caen, un enfant de 12 ans frappé à coups de marteau
D’après les informations de Ouest-France, une agression violente et gratuite a eu lieu il y a quelques jours, à Caen, le 14 juillet dernier.
Dans le quartier Demi-Lune de cette ville située dans le Calvados, en Normandie, un enfant de douze ans marche dans la rue, accompagné de son cousin, quand un homme de 32 ans le prend soudain pour cible. L’homme frappe alors l’enfant à plusieurs reprises au niveau de la tête, lui assénant de violents coups de marteau. Avant de prendre la fuite.
Par chance, le garçon n’est “que” grièvement blessé, et après avoir été hospitalisé, son pronostic vital n’a pas été engagé. Mais il a dû faire l’objet de soins très lourds (son crâne est brisé), et on lui a prescrit une incapacité totale de travail (ITT) de 15 jours – qui a surtout une valeur administrative, s’agissant d’un enfant en vacances.
Le suspect en liberté, le laxisme judiciaire en cause ?
L’agresseur présumé, soupçonné d’avoir frappé à coups de marteau un enfant de 12 ans, a finalement été interpellé une semaine après les faits, à son domicile, le jeudi 20 juillet 2023, vers 8h du matin. Placé en garde à vue, “il serait accessible à une sanction pénale”, selon l’expert psychiatre qui l’a examiné.
Seulement, voici où l’horreur laisse place à la stupéfaction : Présenté vendredi à un juge d’instruction, l’agresseur présumé a été remis en liberté, sous contrôle judiciaire.
Il y a quelques semaines, la magistrate Évelyne Sire-Marin expliquait et justifiait le laxisme judiciaire observé en France, sur BFM TV, au micro d’Apolline de Malherbe, dans un échange très révélateur (voir notre article). L’ancienne présidente du Syndicat de la magistrature (connu et condamné pour le « Mur des cons ») présentait une vision de la justice en faveur des accusés, où le passé judiciaire ne compte pas et où les peines ne doivent jamais atteindre le “barème maximum”.