80 tonnes de marchandises ont été saisies par les policiers au terme d’une enquête de 15 mois.
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80 tonnes de fake saisis
Si parfois vous vous promenez dans le centre de certaines grandes villes et que vous croisez des personnes habillées de la tête aux pieds dans des vêtements de grandes marques avec une accumulation de monogrammes et de logos, vous pouvez trouver ça suspect. Comment les onze jeunes hommes de ce groupe peuvent-ils tous avoir une sacoche Louis Vuitton ou Gucci à environ deux smic ? Comment ces six charmantes jeunes filles font-elles pour avoir chacune un sac Hermès ou Chanel à 10k€ ?
Réponse : Ils sont faux.
On apprend de l’AFP qu’une saisie record a eu lieu au mois de mai 2023, dans trois entrepôts de Seine-Saint-Denis, au terme d’une enquête de plus d’un an qui a mobilisé une équipe de l’Office central de répression du faux-monnayage (OCRFM). Le parquet de Nanterre avait ouvert son enquête préliminaire il y a quinze mois, en février 2022, après la découverte de 4000 contrefaçons dans une camionnette à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine).
Lors de l’opération du mercredi 10 mai à La Courneuve (Seint-Saint-Denis), conjointement mené avec le Groupe interministériel de recherches de la Seine-Saint-Denis (GIR 93), un premier suspect avait été interpellé à son domicile lors de l’opération, et deux autres individus ont été interpellés 48h plus tard. Et au total, sept personnes auraient été arrêtées puis mises en examen dans ce dossier. On ne sait pas en revanche si l’un des interpelés avait dans l’armoire un pétard à côté du t-shirt Fendi.
260 000 contrefaçons, pour une valeur de 8 millions d’euros
Les policiers mobilisés sur l’opération ne sont pas repartis les mains vides, puisque ce sont environ 260 000 articles de contrefaçon qui ont été récupérés, soit environ 80 tonnes de produits ! Dans le stock, 228 000 chaussures et 32 000 vêtements et accessoires contrefaits, pour une valeur marchande estimée à 8 millions d’euros !
Ces articles étaient fabriqués en Chine, et imitaient des modèles des plus grandes marques de luxe (Louis Vuitton, Gucci, Prada…), mais aussi de grands noms du sport (Nike, Adidas).
L’ensemble était destiné à alimenter des marchés comme les puces de Saint-Ouen, mais aussi des revendeurs actifs sur les réseaux sociaux (SnapChat, Whatsapp…).