Huit jours après qu’une femme de 67 ans ait été volée, puis violée et tabassée toute la nuit à Versailles, on apprend de nouveaux détails sur cette scène d’horreur, et sur son bourreau.
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Un 20 septembre 2023 à Versailles
La semaine dernière, la ville de Versailles accueillait les fastes de la Nation française, alors que le président de la République Emmanuel Macron recevait au Château le roi Charles III, et quelques 150 convives. Parmi ceux-ci, Bernard Arnault, patron de LVMH et deuxième homme le plus riche du Monde, sa fille Delphine Arnault et son gendre Xavier Niel.
Mais aussi Mick Jagger, Hugh Grant, Emma Mackey, Renaud Capuçon, Amélie Mauresmo, Arsène Wenger, Tony Estanguet, Marie-Amélie Le Fur… et des personnalités politiques en nombre : Gérard Larcher et de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, ou encore Elisabeth Borne, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Rima Abdul-Malak, Laurent Fabius, Jack Lang, et Pierre Moscovici.
Au menu, une volaille de Bresse signée Yannick Alléno, et au dessert, l’Ispahan, un macaron et d’une crème parfumée à la rose, agrémentée de framboises fraîches et de litchis, l’une des créations phares de Pierre Hermé.
Le mercredi 20 septembre, à Versailles, les mets les plus fins étaient servis aux convives les plus prestigieux dans la plus belle galerie de l’un des plus beaux et célèbres châteaux du monde.

Le récit de cette nuit d’horreur
Mais le 20 septembre, également à Versailles, au petit matin, à quelques centaines de mètres du château et de ses préoccupations mondaines, une nuit de barbarie et d’horreur s’achevait pour une femme de 67 ans.
À côté de la gare des Chantiers et à proximité du cimetière des Gonards, un algérien sous OQTF venait de violer et torturer une nuit entière une femme seule chez elle, qui parviendra finalement à se défaire de ses liens pour aller demander de l’aide à une voisine.
Une nuit d’horreur dont les grandes lignes étaient déjà partiellement connues et relatées par quelques titres de la presse nationale, comme Le Figaro. Le média relayait d’ailleurs qu’une enquête avait été ouverte, confiée à la police judiciaire de Versailles, pour «viol», «séquestration», «tentative de meurtre» et «vol».
Mais sur Twitter, le journaliste Amaury Bucco a donné de nouveaux détails plus précis sur cette nuit d’horreur :
“Dans la nuit de mardi à mercredi 20 septembre, dans un quartier tranquille de Versailles, un homme s’adonne à des vols à la roulotte (cambriolage de voitures), lorsqu’il trouve un badge permettant d’ouvrir le portail d’une résidence située à proximité.
Il est environ une heure du matin lorsqu’il pénètre dans la résidence, et tombe par hasard sur une femme de 67 ans, retraitée (ancienne employée de commerce), mère de trois enfants, appréciée du voisinage, qui souffre d’insomnie et qui pour cette raison prend simplement l’air dans sa cour.
L’intrus lui saute immédiatement dessus et l’étrangle si fort qui lui casse l’os hyoïde (situé au niveau de la gorge). Il la frappe aussi très violemment pour l’empêcher de crier, puis l’enferme chez elle, où lui demande sa carte bleue, ses bijoux, etc.
Pensant ainsi mettre fin à cette sauvagerie, la victime lui donne sa carte, son code, mais l’agresseur décide finalement de rester chez elle.
Il la déshabille, la ligote avec des fils électriques, la viole toute la nuit de toutes les façons possibles, et reste ainsi chez elle jusqu’à 9h du matin. La victime aura vécu 8h d’enfer.
Au matin, l’homme repart avec la carte et des bijoux, tente plusieurs retraits à des distributeurs… sans succès puisque, entre temps, il a oublié le code de la carte.
Pendant ce temps la victime se présente à la porte d’une voisine, nue, encore ligotée, le visage tellement tuméfié que sa voisine a du mal à la reconnaitre.”
Une fois que cette dame de 67 ans est (enfin) prise en charge par les secours et que la police et la justice découvrent ce qu’elle a subi, au vu de la gravité des actes, le parquet décide de confier l’enquête à la brigade criminelle, “un des cinq services de la police judiciaire de Versailles”.
Un “choix salutaire pour l’enquête” d’après le journaliste, “puisqu’après un minutieux travail d’investigation, basé à la fois sur du renseignement humain et technique, un suspect est interpellé jeudi, vers midi, en pleine rue, soit moins de 48h après les faits”. Il est alors placé en garde-à-vue.

Un algérien connu des services de police sous plusieurs alias, sous OQTF depuis 2022
Seulement, cet algérien de 39 ans en situation d’OQTF n’éprouve “aucune empathie pour la victime, allant même jusqu’à se victimiser”. lI se montre “odieux” lors des auditions, et nie d’abord les faits. Il finira quand même par indiquer aux policiers le lieu où se trouve le butin volé : dans un immeuble à Trappes, où habite un de ses cousins.
Celui qui reste présumé innocent est poursuivi pour vol, escroquerie, tentative de meurtre, séquestration, viol aggravé avec acte de torture ou barbarie. Il a été placé en détention provisoire, dans le cadre d’une information judiciaire, selon le parquet de Versailles.
Pire, toujours selon le journaliste police-justice, “ni la police, ni la justice, ne sont vraiment sûr de l’identité du suspect, puisqu’il est connu des services de police sous plusieurs alias. De nationalité algérienne, il alterne entre errance, alcoolisme et délinquance, et vivait dans un squat à proximité, avec d’autres migrants. Il demeure par ailleurs en situation irrégulière sur le territoire et s’était vu à ce titre délivrer une OQTF en 2022.”
Enfin, le journaliste évoque des faits qui sont “similaire en barbarie à ceux commis cet été à Cherbourg”, où Megane avait été violé en pleine nuit, chez elle, par surprise, avant de subir plusieurs heures d’actes barbares (voir notre article).
Au moment où il partage ses informations, le jeudi 28 septembre, plus de huit jours après cette nuit d’horreur, la femme de 67 ans est toujours hospitalisée.