Avec son dernier modèle, Spyra propose un pistolet à eau high tech, aux petits et aux grands.
Image en couverture : © Spyra
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Les pistolets à eau, loisir infantile ?
Lorsqu’on gagne à la kermesse de la maternelle du coin, on a droit à une peluche qui gratte, ou un pistolet à eau qui coule. C’est normal, c’est la vie. On est même content que la peluche gratte pour la donner au petit dernier qui pleure tout le temps. Et on est aussi content que le pistolet coule pour éviter que ses projections finissent dans la tête du petit dernier – le pauvre, déjà qu’il a hérité de la peluche.
Bref, les pistolets à eau, c’est d’abord un passe-temps de bébé. Même si pour occuper les ados avant qu’ils ne sombrent définitivement dans le vice et le stupre, certains parents consentent à leur acheter quelques modèles hauts de gamme, longs comme mon bras et avec la même contenance que les lèvres de Maeva Ghennam. Des modèles qui sont d’ailleurs faits avec une proportion similaire plastique/eau, et les deux peuvent être soulevés et manipulés sans efforts.
Le Spyra 3 change la donne
Spyra a été créé par Sebastian Walter, un joueur et designer passionné, qui avait financé sa première idée de pistolet à eau via d’une campagne Kickstarter, en 2015.
Le Spyra 3 est le petit nouveau du catalogue de l’entreprise, dont le principal concurrent actuel est le chinois Mijia Pulse (dans l’escarcelle de Xiaomi). Avec le Spyra 2, ce sont les deux blasters entièrement automatisés du catalogue. Des pistolets à eau qu’il faut pressuriser manuellement avec quelques pompes, mais qui sont surtout high tech !
Les modèles qui disposent d’écrans LCD (“L’état du réservoir et l’état de la batterie sont toujours sous contrôle!”), de LED, d’une connectivité USB et même de modes de jeu. Un mode open, un mode rafale et un mode ligue : “le mode open pour le freestyle, le mode rafale pour vous éclater avec trois coups par un déclencheur et le mode ligue pour un gameplay ultime”.
Le Spyra 3 peut tirer des shots d’eau de 30 millilitres jusqu’à 10m, et 15m avec le Power Shot, une méga décharge aussi puissante que 3 tirs individuels. Même si Spyra l’assure, “les explosions (d’eau) sont fortes mais pas douloureuses”.
Comme le Spyra 2 et le SpyraLX, le Spyra 3 est proposé en deux couleurs : bleu et rouge. Mais le Spyra 3 n’a pas encore eu droit à son partenariat avec Supreme, comme l’a eu le modèle 2 :
Au niveau des prix, le Spyra 3 est proposé par Spyra à 169€, contre 139€ pour le Spyra 2 et 79€ pour le SpyraLX.
Un nouveau venu pour les “kidults”
Le Spyra 3, et la famille de produits autour, est assimilé au phénomène “Kidult”, association des mots kid (enfant) et adult (adulte).
Le phénomène des “kidult” est marqué en particulier par le succès des Nerf, ces pistolets ayant parfois des airs d’armes de guerre fluo, qui tirent des flechettes oranges et bleus.
Le jouet préféré des cadres dynamiques et des start-up, qui les mettent largement en avant dans leurs arguments marketing destinés à attirer de nouveaux “talents”. A côté du baby-foot, du panier de fruits, du petit déjeuner et du séminaire annuel à Carnac.
Un phénomène qui se traduit aussi avec des marques plus mainstream, comme Lego, qui propose ses jouets Star Wars à des adultes aux poches pleins et profondes, avec des prix pouvant atteindre des sommets (850€ pour un Millennium Falcon ou un AT-AT). Et comme pour beaucoup de produits de ce type (Magic, etc), une spéculation existe, et la valeur de certaines pièces rares (scellées) du catalogue Lego monte avec les années.
Cité par Wired, Steve Reece explique ce repositionnement stratégique de l’industrie du jouet : “Dans la plupart des pays développés, le taux de natalité est en baisse, ce qui risque de réduire la taille globale du marché du jouet. Mais le grand sauveur, potentiellement, ce sont les jouets conçus pour les adultes.”