L’acteur français a prêté ses traits pour la prochaine campagne Prada, immortalisé par le photographe britannique David Sims.
Image en couverture : © David Sims – Prada
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Vincent Cassel, icône française
Lorsqu’il nait à Paris, à l’automne 1966, Vincent Cassel n’est déjà pas personne, même s’il n’est pas encore non plus quelqu’un.
Pas personne, car il est le premier fils de l’acteur Jean-Pierre Cassel, qui compte cette année-là déjà 25 longs métrages à son actif, ainsi que de nombreux rôles à la télévision, et au théâtre. En somme, papa est déjà bien connu des français, notamment pour son rôle de “D’Artagnan” en 1963, où il partage l’affiche avec José Ferrer, Oscar 1950 du Meilleur acteur. Mais pas quelqu’un pour autant, n’étant qu’un énième “fils de”, que le destin n’a pas encore prédisposé outre mesure.
Mais il semble qu’assez rapidement Vincent Cassel ait décidé de suivre la voie familiale, et ses premiers rôles prennent place à la fin des années 80, alors qu’il a une petite vingtaine d’année, comme dans le film de 1988 “Les cigognes n’en font qu’à leur tête“.
Trente-cinq ans et une quarantaine de longs métrages plus tard, l’acteur est devenu l’un des plus grands noms français, dans l’hexagone mais aussi à l’internationale, notamment grâce à son rôle magnétique, dans une composition de français aussi séducteur qu’arrogant, dans les films “Ocean’s Twelve” et “Ocean’s Thirteen” du réalisateur Steven Soderbergh. C’est aussi de cette période que Vincent Cassel doit la majorité de ses récompenses obtenues, notamment pour son rôle dans le diptyque sur Jacques Mesrine.
Depuis, le temps où Cassel n’était associé qu’au “Vinz” de “La Haine” est – enfin – révolu, ses traits serrés ont été récemment associés à de nombreux rôles forts, du volatile “Roi” de Maiwenn en 2015 au touchant Bruno, gérant au grand coeur d’une association dans le film “Hors Normes” de Toledano et Nakache. Et sous les ordres de Jean-François Richet, Cassel a incarné le mythique “Vidocq”.
Et le monde de la mode aime les visages réputés, aussi reconnus que reconnaissables, et à l’aura unique. La relation de dix-huit ans avec la star italienne Monica Bellucci a aussi aidé à la peopolisation de l’acteur, tout comme ses secondes noces avec la mannequin Tina Kunakey, de trente-et-un ans sa cadette. Si Vincent Cassel a déjà incarné de nombreuses marques très diverses, son temps comme égérie du parfum Yves Saint Laurent “La nuit de l’homme” a laissé une trace dans son statut.
Nouveau visage de Prada
Un background et une image que Prada est donc la dernière maison en date à utiliser, faisant de Vincent Cassel l’une des icônes de sa campagne printemps/été 2023. Sublimé et immortalisé par le photographe David Sims, le français est simplement vêtu d’une tenue entièrement noire, des chaussures de ville à la chemise, en passant par le costume cintré, et le sac. Et il est assis, dans une pose à la frontière entre le sophistiqué et la nonchalance, sur une baignoire blanche, dans une salle de bain baignée de lumière.
Le cliché dégage une chaleur singulière, et une douce poésie, que l’on ne retrouve pas sur tous les visuels de la campagne. Prada a aussi fait appel à d’autres noms, comme Jaehyun Jeong, Louis Partridge, Letitia Wright, ou Hunter Schafer (connue pour son rôle dans « Euphoria »), tous capturés par l’objectif de David Sims. La campagne “s’inspire des caractéristiques des films classiques hollywoodiens et européens”, d’après Prada.
Le photographe faisait d’ailleurs déjà parlé de lui il y a seulement quelques jours, pour une autre série de clichés en noir et blanc, pour Saint Laurent cette fois. Mettant en valeur la future collection d’Anthony Vaccarello, David Sims photographiait David Cronenberg, Pedro Almodóvar, et Abel Ferrara. Déjà l’année dernière, pour la même maison et le même directeur artistique, le photographe shootait Al Pacino et Jerry Hall.
En conclusion, cette collaboration entre Vincent Cassel et Prada ne nous dit pas encore si elle n’est qu’un cliché, aussi brillant qu’éphémère, ou une relation en devenir.
