TOI-1853b, une nouvelle planète récemment découverte est à la fois immense et d’une densité supérieure à celle de l’acier, selon les scientifiques qui l’ont étudiée.
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Une nouvelle planète de la taille de Neptune découverte
Même s’il semble désormais ordinaire, la recherche et l’étude des exoplanètes reste un domaine encore récent. La première découverte confirmée d’une exoplanète a été faite dans les années 1990, et depuis les scientifiques ont découvert et étudié un large éventail de planètes en orbite autour d’autres étoiles que notre Soleil.
La recherche autour des exoplanètes a aussi permis de découvrir une large variété de types d’astres, dont certains sont bien différents de la Terre et des autres planètes orbitant dans le système solaire.
On trouve par exemple des géantes gazeuses colossales, de la taille de Jupiter, en orbite à proximité de leurs étoiles. Ou des planètes gazeuses d’une taille similaire à celle de Neptune ou de Uranus. Il y a les super-Terres, qui sont essentiellement des planètes rocheuses susceptibles de posséder des atmosphères et qui intéressent particulièrement les scientifiques et les colons fans de SF (Elon Musk).
Les astronomes ont récemment découvert une nouvelle planète inattendue : une planète de la taille de Neptune. Située à 4,495 milliards de kilomètres du soleil, Neptune est une planète énorme, dont le rayon fait 24 622 km, contre 6 378km pour la Terre et même seulement 3 389 pour Mars. Le communiqué de presse autour de cette découverte indique qu’il est assez inhabituel de découvrir une planète aussi massive de la taille de Neptune. Ce qui est déjà un fait en soit.
Une planète géante plus dense que l’acier
TOI-1853b est une planète qui orbite autour de l’étoile naine orange TOI-1853. L’ensemble est un système qui a été identifié par le Transiting Exoplanet Survey Satellite (TESS) de la NASA, et est situé à environ 544 années-lumière de la Terre, en direction de la constellation du Bouvier (ou Boötes).
Surtout, ce serait une planète plus dense que l’acier !
TOI-1853b est composée d’une plus grande proportion de roches que ce à quoi on pourrait s’attendre pour une planète aussi immense, de la taille de Neptune. En proportion, la masse de la planète est du double de celle de toute autre planète connue de taille similaire, ce qui implique que sa densité est considérablement élevée. Ce qui fait que d’après les scientifiques dirigés par Luca Naponiello de l’Université de Rome Tor Vergata, elle “a une densité supérieure à celle de l’acier”.
Les auteurs de l’étude postulent que la composition de la nouvelle planète pourrait être le résultat d’une collision extraordinaire entre deux planètes : “TOI-1853b est le résultat de collisions planétaires. Ces énormes impacts auraient supprimé une partie de l’atmosphère plus légère et de l’eau, laissant derrière eux une multitude de roches”. L’étude évalue l’impact nécessaire à “un impact géant extrême à une vitesse supérieure à 75 km/s” afin que TOI-1853b devienne la planète incroyablement dense qu’elle est aujourd’hui.
Jingyao Dou, étudiant de troisième cycle et co-auteur de l’étude appuie cette théorie :
“Ces collisions ont détruit une partie de l’atmosphère plus légère et de l’eau, laissant une planète à haute densité et considérablement enrichie en roches.”
Le Dr Zoë Leinhardt conclut :
“Nous n’avions pas étudié auparavant des impacts géants aussi extrêmes, car ils ne correspondent pas à quelque chose auquel nous nous attendions. Il y a beaucoup de travail à faire pour améliorer les modèles de matériaux qui sous-tendent nos simulations et pour étendre la gamme d’impacts géants extrêmes modélisés.”
Les simulations ont été réalisées à l’aide des installations informatiques du Advanced Computing Research Centre de l’Université de Bristol. Les bailleurs de fonds comprennent le Conseil des installations scientifiques et technologiques (STFC) et le China Scholarship Council.
