Le Solar Airship One a pour ambition de faire le tour du monde sans escale, avec des moteurs électriques et de l’énergie ne provenant que de l’hydrogène et du soleil.
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Un projet titanesque aux ambitions écologiques
Un projet “porteur d’espoir pour les générations futures” mais aussi “une grande épopée au service de la protection de l’environnement et des énergies renouvelables” : voilà comment le projet Solar Airship One est décrit par ceux qui le portent depuis plus de dix ans maintenant.
Un projet qui travaille à concevoir cette incroyable dirigeable entièrement électrique, fonctionnant notamment grâce à une gigantesque installation de panneaux solaires.

Le premier objectif concret du Solar Airship One est de réaliser un tour du monde dans les airs sans escale et sans carburant. Ce qui représente un défi technologique “hors du commun”, qui prendra une vingtaine de jours au total.
Un tour du monde qui sera fait d’ouest en est, le Solar Airship One volant près de l’équateur, pour une distance parcourue finale de 40 000 km, seulement grâce au soleil, à une altitude moyenne de 6 000 mètres.
Le Solar Airship One survolera plus d’une vingtaine de pays, dont l’Inde, la Chine, le Mexique, les USA, et bien sûr la France, ainsi que deux océans et plusieurs mers. Le départ est pour le moment prévu en 2026.

Les caractéristiques du Solar Airship One
Le Solar Airship One est le fruit de plus de 10 ans de recherche “autofinancée”, qui ont permis de créer des “innovations techniques majeures brevetées”, et auxquels s’ajoutent des travaux d’ingénierie complémentaires, réalisés depuis 3 ans par la société Capgemini Engineering.
Le Solar Airship One mesurera 151 mètres de long, soit plus que le célèbre ZPG-3W (143 mètres), mais bien moins que le mythique (et tragique) LZ 129 Hindenburg, qui dépassait les 246 mètres de long, et pouvait atteindre les 135 km/h.
On ne connaît pas pour le moment la vitesse de pointe du Solar Airship One, ni la vitesse moyenne que le dirigeable devrait avoir. Mais s’il réalisait son tour du monde en 25 jours, à raison de 40 000km parcourus, en volant 24h/24h et sans escale, il aurait alors une vitesse moyenne de 66km/h.
Pour parvenir à couvrir cette distance et garantir son altitude et différents autres facteurs, le Solar Airship One contiendra 53 000 mètres cube d’hélium. Mais surtout, il sera couvert par 4800 mètres carrés de panneaux solaires (environ un terrain de football), qui permettront “une motorisation électrique directe et constante en journée”. Et le surplus d’électricité sera emmagasiné dans des piles à combustible, qui produiront de l’hydrogène via électrolyse de l’eau (de l’hydrogène vert).
Pour équilibrer le dirigeable, deux systèmes de ballastage seront mis en place :
- Un système classique à base d’eau
- Un second à base d’air comprimé, rendant l’appareil totalement autonome.
L’équipe qui va piloter ce dirigeable solaire
Les trois pilotes qui feront ensemble le tour du monde inaugural (et record) du Solar Airship One seront Dorine Bourneton, Bertrand Piccard et Michel Tognini
- Bertrand Piccard est décrit comme “pionnier dans ses gènes” et “issu d’une légendaire famille d’explorateurs et de scientifiques ayant conquis la stratosphère et les profondeurs des océans”. Il a déjà réalisé un premier tour du monde historique à bord de l’avion solaire Solar Impulse 2. Il est aussi détenteur du tour du monde en ballon sans escale le plus long de l’histoire de l’aviation, tant en durée qu’en distance.

- Unique rescapée d’un accident d’avion à l’âge de 16 ans, Dorine Bourneton a “retrouvé sa liberté en volant” et est la première femme au monde pilote de voltige aérienne en situation de handicap. Sur LinkedIn, elle a vanté un projet écologique majeur : “Nous pouvons suivre les pas de Jules Verne, de Pierre Georges Latecoere, de ma chère Adrienne Bolland, ces femmes et de ces hommes qui par leur esprit pionnier ont su nous guider, nous montrer la voie et nous faire rêver.”

- Michel Tognini est un ancien astronaute français de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), ayant réalisé 2 missions dans l’espace (programmes Soyouz et Columbia). Il est également pilote de chasse de l’armée de l’Air, Général de brigade et pilote d’essai.

Pour les soutenir pendant ce périple de 20 à 30 jours dans les airs et sans escale, une équipe dédiée sera mise en place dans une salle de contrôle des opérations. Elle gèrera en direct tout le déroulé de ce tour du monde, et assurera 24/24 et 7/7 “le support, l’aide tactique, le choix de la meilleure trajectoire, assurerant la maintenance en vol et les réparations, si nécessaire”.

Pour en savoir plus : https://solarairshipone.com/