Un système de bras robotiques portatifs, futuristes et high tech est mis au point par une équipe japonaise.
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Les bras robotiques Jizai Arms
Vous avez parfois le sentiment de manquer de temps, de manquer d’énergie, et même de manquer de neurones ? C’est normal. Mais avez-vous parfois le sentiment de manquer de bras ? Si vous avez une palanquée de braillards en bas âge, c’est aussi normal !
Mais grâce au “Information Somatics Lab” de l’université de Tokyo et son projet “Jizai Arms”, vous aurez bientôt suffisamment de bras pour vous occuper de votre opulente succession.
Jizai Arms est un système de bras robotiques portable, composé d’une unité de base avec six terminaux, et d’un bras robotique amovible qui peut être contrôlé par le porteur. Des bras particulièrement souples et au design soignés, qui semblent répondre aux volontés de leur porteur, et interagissent aussi bien entre eux qu’avec leur environnement.
Le système permet même des “interactions sociales” comme “l’échange de bras entre plusieurs porteurs”, comme on peut le voir dans la vidéo.
“L’échange de bras est-il une interaction sociale ?” pourrait raisonnablement devenir un sujet du bac de philosophie.
Un projet (de plus) du professeur Masahiko INAMI
A la tête de ce projet qui permettra aux humains de se transformer en (gentils) Docteur Octopus se trouve Masahiko Inami. Un scientifique faisant parti du “Research Center for Advanced Science and Technology” de l’université de Tokyo.
Il a obtenu un doctorat en 1999 dans cette même université, et aujourd’hui, il est à la tête du “Information Somatics Lab” de l’université de Tokyo, et du “Laboratoire Inami” :
“Notre travail s’appuie sur les fondements de la psychologie, des sciences cognitives et de la physique pour comprendre les mécanismes du corps humain d’un point de vue systémique et pour utiliser les connaissances acquises afin d’augmenter ses capacités sensorielles, physiques et intellectuelles innées.”
Et ce concept de bras robotiques “Jizai Arms” repose à priori en partie sur la technologie “TOMURA” de Shigeo Yoshida, dont Masahiko Inami est l’un des contributeurs, et qui est “soutenu par JIZAI BODY Project” et dont M. Inami est l’un des ingénieurs :
Le professeur Shigeo YOSHIDA est un chercheur réputé en Interaction Homme-Machine (IHM) qui a travaillé cinq ans au “Information Somatics Laboratory”, entre 2017 (année de son doctorat) et 2022, où il s’est “particulièrement concentré sur la conception d’interactions basées sur les mécanismes de perception et de cognition de notre corps”.
Masahiko INAMI avait déjà vu son nom associé en 2014 au projet SpiderVision du “Augmented Human Lab”, un casque qui étend le champ de vision pour permettre à son utilisateur de voir les choses qui se passent dans son dos :
“SpiderVision exploite une caméra avant et arrière pour permettre aux utilisateurs de se concentrer sur la vue avant tout en utilisant des techniques d’interface intelligentes pour signaler à l’utilisateur l’activité dans la vue arrière. La vue arrière étendue n’est intégrée que lorsque la scène capturée par la caméra arrière est analysée pour changer dynamiquement. Dans ce projet, nous explorons les facteurs qui affectent l’extension mixte, tels que l’abstraction de la vue et la zone de fusion.”
Un an plus tard, en 2015, il était lié au projet RippleTouch du même “Lab”, “une interface haptique basse résolution capable de fournir une stimulation haptique à plusieurs zones du corps” :
“Le concept est basé sur les propriétés de propagation des ondes acoustiques à basse fréquence du corps humain. En stimulant le corps avec différentes fréquences modulées en amplitude à un seul point de contact, nous avons pu dissiper l’énergie des ondes dans une région particulière du corps, créant une stimulation haptique sans contact direct. Le système RippleTouch a été mis en œuvre sur une chaise ordinaire, dans laquelle quatre haut-parleurs de la gamme de base étaient montés sous le siège et pilotés par une simple interface audio stéréo.”
Plus largement, l’homme a travaillé sur de très nombreux projets en lien avec la robotique et l’alchimie entre sciences et technologies, et fait partie des signataires de très nombreuses publications depuis 2000.
