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La marche améliore significativement les performances cérébrales

Une étude scientifique de l'université de l'illinois en 2009 montre la corrélation entre une séance d'activité physique modérée et de meilleurs réponses à des tests standardisés de capacité cognitive.

Une étude scientifique montre la corrélation entre une séance d’activité physique modérée et de meilleurs réponses à des tests standardisés de capacité cognitive.

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La marche, un allié santé

“Le sport est bon pour la santé.” : Derrière ce lieu commun unanimement partagé se cache une variété de situations très large que les scientifiques essayent d’étudier et de comprendre.

Depuis plusieurs décennies, et l’apparition des techniques modernes permettant l’étude scientifique des fonctions cognitives, comme l’imagerie médicale, il est possible d’observer les manifestations physiques de l’activité cérébrale. On peut donc ensuite se livrer à une variété d’expériences pour en observer les résultats, et tenter d’en tirer des conclusions. Pour autant, ce sont toujours les réponses fournies par les sujets à des tests de capacité cognitive qui permettent le mieux de comprendre le fonctionnement du cerveau, surtout si ces tests sont corrélés à d’autres facteurs.

Dans l’étude que nous vous rapportons aujourd’hui, les scientifiques se sont intéressés au lien entre un épisode d’activité physique et l’accroissement des capacités cognitives qui peut en résulter, chez l’enfant “préadolescent”. Chez l’enfant, une étude de 2007 réalisée sur 259 élèves montrait déjà une relation claire entre la condition physique et les résultats obtenus à des tests standardisés en mathématiques et en lecture.

Une étude scientifique très claire

Dans cette étude de Université de l’Illinois de 2009, les chercheurs se sont basés sur vingt enfants (12 garçons et 8 filles), âgés d’environ 10 ans, pour évaluer les changements de performance cognitive induits par une séance de marche de 20 minutes, sur un tapis roulant motorisé, à 60% de la fréquence cardiaque maximale. Un volume d’effort significativement long, sans pour autant être d’une intensité trop élevée (seulement 60% de la FCM). Suivait une période de repos, permettant au sujet de laisser retomber sa fréquence cardiaque à 10% ou moins des niveaux relevés avant l’exercice.

Et les résultats sont clairs : Les chercheurs ont observé une amélioration de la précision des réponses fournies par les sujets et de meilleures performances aux examens auxquels ils étaient soumis. Voici le graphique présentant les niveaux de score obtenus à trois tests : “Compréhension de lecture”, “Orthographe” et “Mathématique”. En noir, les résultats obtenus après 20 minutes de marche, et en blanc les résultats habituels. Il n’y a qu’un très faible écart sur la partie mathématique, mais les deux autres tests présentent des écarts conséquents. Surtout, le test de compréhension montre un gap très important entre les enfants ayant effectué 20 minutes de marche et les enfants ne l’ayant pas fait.

En noir les scores des réponses fournies après la marche de 20 minutes et la période de repos. En blanc, les scores des réponses fournies habituellement.

Ainsi, l’équipe de chercheurs atteste que des épisodes “uniques et aigus” d’exercice “aérobic” d’intensité modérée (de la marche en l’occurence) peuvent améliorer le contrôle cognitif de l’attention chez les préadolescents. Ils recommandent donc le recours et l’usage d’un “exercice aigu modéré” comme facteur contributif de l’amélioration de l’attention et des performances scolaires.

Et plus largement que chez l’enfant, l’équipe pense que leurs résultats indiquent que des séances d’exercice affectent des “processus sous-jacents spécifiques” qui améliorent la santé cognitive, dans un schéma efficace “tout au long de la vie”, et donc également chez l’adulte.

Les auteurs de l’étude :

  • Matthew B. Pontifex
  • Charles H. Hillman
  • Darla M. Castelli
  • Lauren B. Raine
  • Eric E. Hall
  • Arthur F. Kramer

Vous pouvez retrouver l’étude “L’effet de la marche aiguë sur tapis roulant sur le contrôle cognitif et la réussite scolaire chez les enfants préadolescents” sur le site “National Library of Medicine” en suivant ce lien.