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Los Angeles ploie sous la drogue du zombie, qui gagne tout les Etats-Unis

La drogue du zombie se multiplie à Los Angeles.

Après San Francisco, c’est Los Angeles qui voit les zombies drogués se multiplier sur ses trottoirs.

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La drogue du zombie prospère à Los Angeles

Alors que San Francisco a fait les gros titres ces dernières années et ces derniers mois pour être en train de passer de paradis embourgeoisé de la Silicon Valley à enfer de la drogue, minée par les toxicomanes parfois ultra-violents qui vivent dans ses rues, c’est au tour de Los Angeles d’être frappée de plein fouet, d’après le Los Angeles Times.

Des toxicomanes sont de plus en plus visibles dans la ville, sous l’emprise de “Tranq”, la drogue du zombie, une drogue aussi connue sous le nom de xylazine. Il s’agit d’un anesthésiant (ou sédatif) utilisé par les vétérinaires pour anesthésier des animaux (les vaches, les chevaux…), mais qui est de plus en plus présent sur le marché des drogues illicites aux États-Unis.

La xylazine a été surnommée la “drogue du zombie” parce que son injection peut endommager très gravement les tissus autour du point d’injection, entraînant des lésions cutanées et de larges plaies et ulcères qui peuvent se transformer en infections complexes.

Pire, la xylazine est souvent coupée avec du fentanyl, un opioïde synthétique très puissant responsable de deux tiers des 100 000 overdoses mortelles enregistrés aux USA en 2021, d’après Arte. Et même seule, la xylazine va “faire baisser la respiration, la tension artérielle, le rythme cardiaque et la température corporelle à des niveaux critiques” d’après la FDA, l’Agence américaine du médicament.

Le fléau de la xylazine

Le problème, c’est surtout que la xylazine est légale. Elle est autorisée depuis 1972 par la FDA pour ses usages classiques de sédatif et d’analgésique vétérinaire. Dangereuse, mais légale. Et accessible financièrement, puisque le produit est beaucoup moins cher que les opïodes qui empoisonnent le pays depuis plusieurs années.

Même si la DEA (Drug Enforcement Administration) et le département de la santé de Los Angeles tentent d’avertir le consommateurs des ravages du cocktail : “Lorsqu’elle est associée à des opioïdes comme le fentanyl, comme c’est souvent le cas, la xylazine renforce l’effet mortel de la dépression respiratoire (ralentissement ou arrêt de la respiration) causée par les opioïdes, augmentant ainsi le risque d’overdose et de décès.”

Plus largement, une alerte de sécurité publique publiée par la DEA met en garde le grand public contre la “forte augmentation” du trafic de fentanyl mélangé à de la xylazine. Anne Milgram, à la tête de l’organisme, explique même plus en détail :

“La xylazine constitue la menace médicamenteuse la plus meurtrière à laquelle notre pays ait jamais été confronté, encore plus meurtrier que le fentanyl.

La DEA a saisi des mélanges de xylazine et de fentanyl dans 48 des 50 États. Le DEA Laboratory System rapporte qu’en 2022, environ 23 % de la poudre de fentanyl et 7 % des pilules de fentanyl saisies par la DEA contenaient de la xylazine.”

Alors, la police de Los Angeles tente d’enrayer la propagation de la “drogue du zombie” mangeuse de chair, alors qu’elle envahit la ville. Mais le xylazine est aussi en train de gagner massivement les Etats du nord du pays, frappant autour de New York dans la Pennsylvanie et le Maryland, et aussi dans Big Apple.