De nouvelles lignes de code indiquent que Meta développe un système de certification payante, comme sur Twitter.
Auteur / Autrice :
Les résultats 2022 de Meta très bien accueillis
Tout va mieux pour Mark Zuckerberg. Aujourd’hui, à l’heure d’écrire ces lignes, l’action Meta est en hausse de 23,2%. Sur les 30 derniers jours, l’action cumule même 51% de hausse !
Pourtant, le quatrième trimestre bouclé par Meta était le troisième consécutif de baisse de son chiffre d’affaires. Les propriétaires de Facebook, Instagram et Whatsapp ont réalisé sur trois mois 32,17 milliards de dollars de CA, avec une baisse de 4% par rapport au même trimestre en 2021. Le bénéfice net a été de 4,7 milliards de dollars, contre plus de 10 milliards sur la même période il y a un an, avec une baisse de 55%.
Plus largement, l’année 2022 marque la première année de baisse du chiffre d’affaires pour Meta depuis son entrée en bourse. L’entreprise a enregistré 116 milliards de dollars, en recul de 1% par rapport à l’exercice 2021. Mais le bénéfice net s’est lui envolé sur l’année, puisque Meta a enregistré 87,7 milliards de dollars, une hausse de 23% par rapport à 2021 !
Du côté du moqué et décrié métavers cher à Mark Zuckerberg, le “Reality Lab” en charge de son développement affiche une perte de 4,279 milliards de dollars au quatrième trimestre, et plus de 13 milliards de dollars au total sur 2022. En 2021, la branche était déjà responsable d’une perte de 10 milliards de dollars.
Mais le métavers n’ayant pas d’utilisateurs, il lui est difficile de générer du chiffre d’affaires, et donc de créer des retours sur investissements financiers – même si l’entreprise développe une techno, gagne de l’expérience et enregistre des brevets sur un marché qui grossira certainement dans le futur.
La certification payante sur Instagram, nouvelle manne financière ?
En revanche, sur les réseaux traditionnels de Meta, Facebook et Instagram en tête, les utilisateurs sont présents, et même en hausse de 5% sur l’exercice. Et sur ces réseaux actifs, la monétisation des utilisateurs ne pose pas de questions, même si la première et principale manne financière est en légère baisse : à 31,25 milliards de dollars contre 32,64 milliards au Q4, le chiffre d’affaires de la publicité est en baisse par rapport au même trimestre en 2021.
Alors, il semble logique que Meta réflechisse à d’autres axes de développement du chiffre d’affaires et lorgne – une fois n’est pas coutume – sur ce que font les concurrents.
Le développeur Alessandro Paluzzi, bien connu des suiveurs de la tech pour ses capacités à trouver les futures “features” d’Instagram (comme Jane Manchun Wong), a fait de nouvelles découvertes dans le code de l’application.
Des lignes nouvelles apparues dans le code d’Instagram montrent que l’entreprise développe une fonctionnalité de certification payante, comme Elon Musk l’a fait sur Twitter à partir de son rachat fin 2022. Les extraits de code qu’a découvert le développeur font explicitement référence à un “badge bleu payant”, qui pourrait être déployé sur Instagram (IG dans le code) et sur Facebook (FB).
Le développeur a expliqué à TechCrunch qu’il avait trouvé d’autres références à des produits “abonnements payants” qui n’y étaient pas auparavant. Et que ces mêmes mentions étaient également visibles dans l’une des dernières versions de l’application Facebook.
Le système de certification des réseaux sociaux a toujours été perçu comme problématique par les utilisateurs, puisque les règles pour l’obtenir ne sont généralement pas données du tout. Et que cette certification est souvent un pré-requis indispensable pour assoir sa crédibilité, et donc mieux monétiser ses contenus. Instagram en particulier a été pointé du doigt depuis des années pour son système de certification opaque, qui a entrainé le développement d’un marché parallèle, ou des techniciens internes vendaient le précieux badge bleu en sous-main.
Alors, en proposant un système universel et clair de certifications payantes, Instagram et Meta pourraient gagner en popularité, et en tirer une nouvelle source de chiffre d’affaires.
