L’ancien patron d’Atos et de Thomson menace Twitter après sa sortie du code de bonnes pratiques de l’Union européenne contre la désinformation en ligne, et Elon Musk répond avec une fausse citation de Voltaire.
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Thierry Breton menace (encore) Twitter
Vendredi 26 mai 2023, le commissaire européen pour le marché intérieur a déclaré sur Twitter :
“Twitter quitte le code de conduite volontaire de l’UE contre la désinformation. Mais les obligations demeurent. Vous pouvez courir mais vous ne pouvez pas vous cacher. Au-delà des engagements volontaires, la lutte contre la désinformation sera une obligation légale sous #DSA dès le 25 août. Nos équipes seront prêtes pour l’exécution.”
Des mots qui faisaient donc suite à la décision des dirigeants de Twitter – Elon Musk – de quitter le code de bonnes pratiques de l’Union européenne contre la désinformation en ligne, le jour même.
Aussi appelée DSA, une loi sur les services numérique arrive, qui pourrait amener les législateurs à imposer une amende pouvait se monter à 6% du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise si elle viole les règles sur les contenus illégaux. Et Twitter pourrait tout simplement être interdit d’opérer au sein de l’UE si ce qui est considéré comme une ou plusieurs infractions venait à se répéter.
Elon Musk répond avec une citation faussement attribuée à Voltaire
Considérant visiblement qu’une image vaut mille mots, ou peut-être pour utiliser une phrase sans l’écrire directement – une manière comme une autre de s’en décharger – Elon Musk partage une image qui reprend une citation attribué à Voltaire. A côté, une main géante broie de petits humains minuscules. La cible est désignée : Thierry Breton.
En anglais dans le texte, Elon Musk propose à ses 141 millions d’abonnés cette phrase : “Pour savoir qui vous dirige vraiment il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer”. Logiquement, sa sortie cumule les millions de vues, et en compte déjà 5 millions à l’heure décrire ces lignes, un peu plus d’une heure seulement après cette publication :
Sauf que même si Voltaire est désigné comme l’auteur de ces mots, ce n’est pas le cas !
D’après le site Debunker de Hoax, on doit en fait ces mots au “politicien conservateur australien Cory Bernardi, qui reprenait sans le savoir ceux de Kévin Alfred Strom, qui serait un “suprémaciste blanc, néo nazi notoire” mais aussi “négationniste”. Et ses mots seraient extraits d’un essai publié il y a maintenant trente ans, en 1993 :
« Pour déterminer les vrais dirigeants de toute société, tout ce que vous devez faire est de vous poser cette question : Qui est-ce que je n’ai pas le droit de critiquer ? »
Une référence qui ne manquera pas de donner du grain à moudre à ceux, nombreux, qui accusent Elon Musk de s’attacher les faveurs d’une partie de l’extrême droite américaine, mais aussi européenne.
