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Google actualise Bard, son rival de ChatGPT

Google a dévoilé une nouvelle version de son IA Bard, lors de la conférence Google I/O.

Google a dévoilé une nouvelle version de son IA Bard, lors de la conférence Google I/O 2023.

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Google ouvre la nouvelle version de Bard au grand public

Le 10 mai, lors de la conférence Google I/O, Google revient sur son IA “Bard”, moins de deux mois après son lancement. Un lancement qui avait été jugé “raté”, notamment parce que l’IA avait affiché une information erronée, ce qui avait alors coûté 100 milliards au cours de bourse de Alphabet.

Mais les semaines ont passé, Google s’est orienté vers un mode “défensif”, et à largement réattribué ses moyens et ses effectifs vers l’IA, pour contrer “La Menace ChatGPT”. C’est donc une toute nouvelle version de Bard qui était présentée, et avec elle, une ambition développée.

Bard utilise PaLM 2 (voir notre article), et Bard n’est plus un outil propulsé par une team de tryhard du développement, et sanctionné par une poignée de beta-testeurs : Bard est désormais un outil que Google veut mettre “entre les mains d’un plus grand nombre de personnes”.

Afin bien sûr de faire essayer et adopter Bard. Mais aussi pour recevoir de précieux feedback, qui permettront à Google d’améliorer son outil par l’usage, dans une stratégie de renforcement bienvenue : “les commentaires sont essentiels pour l’améliorer”.

Partout, sauf en France

Conséquence immédiate : plus de “liste d’attente”, et le service Bard est maintenant proposé dans “plus de 180 pays et territoires”, pour un total de 40 langues prises en charge par l’IA.

Mais pas encore en France. A cause de la passion nationale pour les réglementations, comme notre stricte RGPD ? Ou peut-être parce qu’en France, un Bard, c’est Assurancetourix (désolé).

Quoi qu’il en soit, on attend Bard pour le marché français très rapidement, mais nul ne sait quand exactement pour l’instant. Ce qui pose aussi un problème pour essayer concrètement l’IA de Google, et dire ce qu’elle propose, et le niveau de qualité des sorties.

Bard, le futur de la recherche selon Google

Nous voilà donc au coeur du sujet : face à la menace que des utilisateurs préfèrent les réponses globalisantes de ChatGPT, Google veut donc proposer une IA sensiblement équivalente au produit de OpenAI pour répondre aux questions et aux requêtes des internautes.

Des requêtes qui pourront toujours être faite avec du texte, mais aussi avec des images, via la technologie déjà utilisé sur Google Lens. Un fonctionnement déjà introduit discrètement depuis plusieurs mois par Google, désormais largement amélioré.

Bard se veut donc “plus visuel”, et plus large dans ses réponses. L’IA va donc proposer des réponses textes, enrichies au besoin d’images, de vidéos, puis de tous les types d’informations qui peuvent être pertinents.

Sauf que ces informations, Bard va les chercher auprès de tous les créateurs de contenus, qui ont travaillé à les produire, pour eux, pour leurs utilisateurs, mais pour Bard. Comme GPT-4, Bard va donc proposer des réponses largement plagiées sur les pages web indexés.

Pour répondre en partie à ce problème, Google se montre plus respectueux cependant que OpenAI, et améliore son système de citations de sources : “à partir de la semaine prochaine, nous rendrons les citations encore plus précises. Si Bard cite un contenu, cliquez simplement sur l’annotation et Bard soulignera ces parties de la réponse et établira un lien vers la source”.

Si vous proposez à vos lecteurs des recettes originales de “thé aux cinq herbes et à la coriandre”, Bard les proposera donc directement à votre place, dans son interface. Mais rassurez-vous, vous serez cités. Pas rémunérés, non, mais cités. Ouf.

Google va aussi associer Bard à ses outils maisons, de Gmail à Google Doc ou Sheets. Et va aussi associer Bard avec “la famille de modèles d’IA générative créative d’Adobe {…} afin que vous puissiez facilement et rapidement transformer vos propres idées créatives en images de haute qualité”.

Dans un avenir proche, Google veut aussi lier Bard avec d’autres entreprises partenaires. Et cite des noms, comme Kayak, mais aussi OpenTable, ZipRecruiter, Instacart, Wolfram et Khan Academy, moins connus en France.

Enfin, Bard est le nouvel assistant de développement informatique de la maison, ce qui rappellera facilement GTP-4 : outre qu’il peut écrire des lignes de codes, Bard peut aussi faire du debugging, et aider à la compréhension d’un code déjà écrit. Bard fonctionne sur plus de 20 langages, dont les populaires Python et Javascrypt, ou encore Go, C++ et Kotlin. Google annonce aussi s’associer avec Replit, l’IDE populaire.

Pour aller plus loin :