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Des panneaux solaires faits de tuiles ordinaires, mais photovoltaïques !

En Italie, l'entreprise Dyaqua crée des panneaux solaires en forme de tuiles classiques photovoltaïques, qui se camouflent sur les toits en toute discrétion !

En Italie, l’entreprise Dyaqua crée des panneaux solaires en forme de tuiles classiques, qui se camouflent sur les toits en toute discrétion !

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Des tuiles photovoltaïques invisibles

C’est un aspect moins connu de Tesla, mais l’entreprise de Elon Musk dispose d’une filiale “énergie” très développée, qui compte de nombreuses activités. Parmi celles-ci, l’installation de panneaux solaires, et même de toits solaires intégraux : L’ensemble de la toiture d’une maison est alors faite de panneaux photovoltaïques Tesla, comme sur la vidéo ci-dessous :

Une solution très intéressante dans un monde qui cherche partout à assouvir ses besoins d’énergies décarbonnées. Mais l’un des problèmes récurrents des panneaux solaires, c’est que leurs surfaces photovoltaïques sont presque systématiquement de couleur noir. Une dimension esthétique qui peut ne pas poser problème, sauf lorsqu’elle a un impact visuel sur le patrimoine.

Une production italienne

Alors, en Italie, une entreprise nommée Dyaqua fabrique des panneaux solaires en forme de tuile, mais aussi de n’importe quel type de matériau utilisé dans la construction : brique, pierre, et même bois… Ainsi, leur panneau, nommé Invisible Solar, s’intègre beaucoup plus simplement avec l’environnement où il est installé. Voici un exemple d’un toit faits de ces tuiles solaires indétectables :

Un toit fait de tuiles photovoltaïques / © Dyaqua
Un toit fait de tuiles photovoltaïques / © Dyaqua

Comment ça fonctionne ? En fait, il existe bien une surface de cellules photovoltaïques noires (en silicium monocristallin) dans la tuile de Dyaqua, mais elle est recouverte par une couche faite d’un “composé polymère non toxique et recyclable”. Cette surcouche va donc camoufler le panneau, et peut prendre n’importe quel apparence, tout en laissant passer la lumière nécessaire au fonctionnement photovoltaïque. Ce qui permet donc de produire des tuiles photovoltaïques ayant l’aspect et la couleur de vraies tuiles, et qui peuvent donc être placées dans n’importe quel contexte architectural. Sur Youtube, l’entreprise propose une vidéo expliquant l’assemblage d’un toit recouvert de ces tuiles photovoltaïques :

D’ailleurs, le fonctionnement permet même de produire des murs photovoltaïques discrets, et même des sols !

Logiquement, ces tuiles solaires intéressent les zones au capital architectural contraignant, comme la ville de Pompéi, célèbre pour avoir été ensevelie sous des mètres de cendres et de lave après l’éruption du mont Vésuve, en 79 avant JC. Depuis 2018, les tuiles de Dyaqua y sont installées !

Mais ces tuiles ne sont pas en revanche aussi efficace énergétiquement que les panneaux solaires ordinaires : Leur rendement est d’environ 111 Wc/m² (Watt crête par mètre carré), là où des panneaux classiques vont produire jusqu’à 160 Wc/m². Et en terme de prix, ces tuiles photovoltaïques coûtent 7 €/Wc, soit environ six à sept fois plus cher que des panneaux solaires ordinaires. un prix qui s’explique par la production 100% artisanale de ces tuiles, qui ne sont produites qu’à la demande. Un prix qui doit aussi impacter les cellules solaires classiques, la recherche et développement, et toutes les charges classiques (production, distribution, etc).

Néanmoins, avec un coût aussi élevé et un rendement nettement inférieur aux standards du photovoltaïques, ces tuiles solaires sont d’abord destinées à des usages ciblés, où l’esthétique est un facteur déterminant, voire rédhibitoire.