Le robot Atlas marche, recule, saute, attrape, envoie, et tourbillonne, dans une nouvelle vidéo de Boston Dynamics !
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De Boston Dynamics au robot Atlas
L’entreprise Boston Dynamics est moins jeune qu’elle en a l’air, puisqu’elle a fêté ses 30 ans en 2022 ! Elle a d’ailleurs été fondé par un véritable “baby boomer”, un homme nommé Marc Raibert, né en 1949, et qui fut – entre autres- professeur au MIT (Massachusetts Institute of Technology). C’est d’ailleurs là-bas qu’il lance sa société de robotique, en 1992.
Et un peu plus de vingt ans plus tard, en 2013, Boston Dynamics dévoile le robot Atlas : un androïde bipède d’un peu d’un plus d’un mètres quatre-vingt de haut, dont le financement a été supporté par la DARPA (“Defense Advanced Research Projects Agency” ou “Agence pour les projets de recherche avancée de défense” en français). C’est d’ailleurs sur la chaine youtube de l’agence que la vidéo “Meet ATLAS !” est publiée, le 11 juillet 2013, qui est la vidéo qui lancera la carrière médiatique du robot bipède.
Près de dix ans se sont écoulés depuis.
L’entreprise Boston Dynamics a eu entre temps un parcours tumultueux : rachetée le 13 décembre 2013 par Google, à peine cinq mois après cette vidéo, la société est vendue quatre ans plus tard au fond japonais SoftBank. Et si on attendait de Google une ambition long-termiste pour le fabriquant de robot, et des moyens en conséquence, il semble donc que ce soit le japonais qui ait eu la patience et les moyens nécessaires aux ambitions qui entourent la technologie futuriste d’Atlas.
Un robot impressionant !
Mais le jeu en valait la chandelle, et depuis plusieurs années, les vidéos du robot Atlas sont de plus en plus impressionnantes, et celle qu’a publié Boston Dynamics aujourd’hui l’est encore plus ! Dans cette dernière vidéo nommée “Atlas prend le taureau par les cornes”, Atlas est intégré dans un contexte de chantier de construction, avec un échafaudage typique et un homme en tenue (casque et gilet jaune) perché au sommet, et des outils au sol, ainsi qu’une succession de blocs formant un escalier.
Atlas a maintenant des pinces fonctionnelles, et se saisit d’une planche, recule (et c’est assez difficile pour être mentionné), puis se tourne, et crée un pont entre les blocs et la structure, avec la planche qu’il vient de prendre. Puis il saisit un sac au sol, monte les marches de l’escalier, marche sur la planche qu’il vient de poser, passe dans l’échafaudage en faisant au passage un petit saut, puis se tourne à 180° dans un second saut, en jetant le sac à destination de l’homme.
Ensuite, Atlas redescend de l’échafaudage par un deuxième chemin qui lui impose deux sauts descendants, dont un dernier qu’il fait avec une pirouette que peu d’humains savent faire. L’ensemble est aussi fluide qu’impressionnant, et gagne à être vue dans la vidéo ci-dessous :
Il faut noter que, si l’on connaissait déjà bien les capacités de mouvement du robot de Boston Dynamics, le fait que la société lui ait intégré des pinces réellement performantes, faisant office de main, marque un grand pas en avant. Un robot qui se déplace, c’est bien, un robot qui peut faire des choses, c’est mieux. Et les mains, avec le pouce opposable en particulier, sont l’une des principales caractéristiques qui ont permis à l’homme de se développer et de quitter le règne animal.
On peut maintenant commencer à envisager de grandes applications pour le robot, dans le monde réel, et plus seulement dans des laboratoires. Mais le chemin reste encore long !