Le géant mondiale de la publicité annonce utiliser les technologies de Nvidia pour développer et massifier l’usage de l’intelligence artificielle générative.
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Nvidia et WPP s’associent pour l’utilisation à grande échelle de l’IA générative
Nvidia n’a pas franchi le palier des 1000 milliards de dollars de capitalisation par hasard. L’entreprise est hyper-active ces derniers mois sur les domaines de l’intelligence artificielle, tant au niveau hardware, son premier métier, que software. Une hyper-activité qui semble de plus en plus se transformer en avance stratégique, et donner du poids à ses offres de service dans le domaine.
C’est en tout cas le point de vue de l’un des plus grands acteurs de la publicité du monde : Lundi 29 mai, on apprenait que le géant WPP s’attachait les services du fondeur pour avancer vers l’intelligence artificielle générative.
WPP, qui détient en France les agences Wunderman Thompson, Ogilvy, GroupM, Mindshare, Wavemaker, ou encore VMLY&R, est aussi le groupe au-dessus du géant Kantar. WPP serait le leader mondial des grandes agences publicitaires en volume d’affaires, devant des rivaux comme Havas.
D’après le communiqué de presse, WPP et Nvidia s’associent pour créer “un moteur de contenu innovant qui associe la puissance de la technologie NVIDIA Omniverse et de l’IA générative”.
WPP souhaite “rationaliser le processus pour les équipes créatives”, en utilisant les technologies de Nvidia pour “produire un contenu commercial de premier ordre plus efficacement” tout en maintenant “un alignement parfait avec les besoins de marque spécifiques du client”.
En d’autres termes : plus de technologies pour produire plus vite, et mieux, un contenu autant adapté au client qu’à une typologie de cibles toujours plus disparates, à cibler sur des supports toujours plus nombreux (formats verticaux, horizontaux, smartphones, TV, ordinateurs…).
D’ailleurs, dans communiqué, ce moteur de contenu de pointe est présenté comme surpassant les méthodes publicitaires actuelles utilisées pour générer des supports publicitaires : “Les approches traditionnelles exigent généralement des créatifs qu’ils créent laborieusement des centaines de milliers de pièces individuelles en utilisant des outils ou des systèmes déconnectés alimentés par des sources de données disparates. Avec cette solution révolutionnaire de NVIDIA et de WPP, l’efficacité de la production de matériel de marque de haute qualité va atteindre de nouveaux sommets”.
Une efficacité qui passera aussi par l’utilisation des contenus d’organisations comme Adobe et Getty Images dans la formation de l’IA générative pour produire des supports d’après CNN. Ce qui devrait permettre en conséquence une adaptabilité plus grande, et des résultats spectaculaires : Une vidéo générée par IA d’une voiture dans le désert pourrait être adaptée aux rues de Paris ou de Tokyo sans jamais avoir à être tournée en condition réelle.
En d’autres termes, les technologies d’IA génératives pourraient permettre à des équipes créatives beaucoup plus petites de faire la même quantité de travail que des structures actuellement plus importantes.
Des dirigeants enthousiastes
S’exprimant lors au COMPUTEX, le fondateur et CEO de NVIDIA Jensen Huang affirme qu’en utilisant Omniverse Cloud et les outils d’IA générative de son entreprise, “WPP fournit aux marques des opportunités sans précédent pour construire des expériences de produits réalistes et un contenu engageant à une échelle jamais atteinte auparavant”.
Le directeur général de WPP Mark Read partage largement cette opinion, et pense que l’IA de Nvidia “révolutionnera la manière dont les marques développent des contenus commerciaux tout en consolidant le statut de WPP en tant que pionnier de l’industrie dans l’application créative de l’intelligence artificielle”.
Même s’il nuance les emplois que l’IA pourrait détruire, dans les colonnes du Financial Times lundi 29 mai toujours : “Il est beaucoup plus facile d’identifier les emplois que l’IA va perturber que d’identifier les emplois que l’IA va créer. Nous avons beaucoup appliqué l’IA à nos activités médiatiques, mais très peu aux parties créatives de notre entreprise.”