L’Edtech Chegg subit l’arrivée de ChatGPT et de l’intelligence artificielle dans la vie des étudiants.
Image en couverture : Google
L’intelligence artificielle, vecteur de destructions d’emplois ?
Il n’y pas que les graphistes, les designers, les développeurs, les journalistes, les écrivains, les scénaristes, les musiciens, les chanteurs, ou encore les avocats qui ont peur de l’impact imminent du l’intelligence artificielle générative sur leur secteur d’activité. L’éducation n’est pas en reste !
Il y a quelques mois, on apprenait que les autorités en place aux Emirats arabes unis envisageaient concrètement d’intégrer des IA du type ChatGPT dans leurs écoles (voir notre article), pour suppléer le corps enseignants dans une partie de ses fonctions. Une idée qui à l’époque semblait novatrice, mais qui pourrait dans quelques semaines ou mois sembler archaïque.
Puisque l’IA arrive d’ores et déjà entre les mains des étudiants, qui voient en son utilisation une capacité d’amélioration… de leurs devoirs, à default que ce soit de leurs connaissances réelles.
Le crash de Chegg à cause de ChatGPT
Or, l’aide aux devoirs, c’est l’une des activités principales de l’entreprise américaine Chegg. Lancée en 2005, cette « EdTech » cotée à la Bourse de New York propose du soutien aux devoirs pour les élèves comme pour les étudiants du supérieur, mais aussi des cours, ou encore des conseils pratiques, tutoriels, etc.
Sauf qu’après plusieurs mois d’un premier effet « wahou » et le lancement mi-mars de la nouvelle version « GPT-4 », ChatGPT semble avoir été dans la foulée massivement adopté par les étudiants, d’après le directeur général de Chegg, Dan Rosenweig :
« Cependant, depuis le mois de mars, nous avons constaté un pic significatif de l’intérêt des étudiants pour ChatGPT. Nous pensons maintenant que cela a un impact sur le taux de croissance de nos nouveaux clients. »
Et la conséquence de ces quelques mots pourtant pas si alarmistes est directe, et violente : un crash du cours en bourse de Chegg, qui perd actuellement 48,5% ce 2 mai, pour une chute de plus de 50% en quelques jours.

Un crash à contextualiser néanmoins dans une année globalement difficile pour Chegg, qui avait chuté d’un plus haut à 30$ le 30 novembre à une action oscillant entre 15 et 17$ depuis plusieurs semaines :

Reste que son action a été divisée par 3,3 en cinq mois. Cinq mois qui ont marqué l’ascension forte de ChatGPT et autres IA. Et pourtant, Chegg « adopte agressivement » l’IA, d’après les propres mots de son PDG. Courant avril, l’entreprise avait annoncé « CheggMate », un service d’apprentissage soutenu par la technologie, en collaboration avec… OpenAI.
La concurrence ne se porte pas mieux, puisque les actions du rival britannique Pearson PLC ont perdu près de 11,5 % aujourd’hui, note Reuters dans un article dédié à ce crash.
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