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OpenAI recrute des avocats, beaucoup d’avocats

OpenAI commence à développer son armée de juristes et de spécialistes en droit.

Sam Altman semble prendre conscience que la guerre juridique autour de ses outils d’intelligence artificielle ne fait que commencer, et s’arme en conséquence.

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OpenAI recrute des avocats

Une brève du très bien informé site américain law.com ne devrait pas passer inaperçue. On y apprend que OpenAI a développé son budget pour… recruter des avocats. Une armée d’avocats. Le géant de l’intelligence artificielle, derrière ChatGPT et les modèles GPT-3.5 et GPT-4 travaille très activement sur le sujet.

D’après le site, “OpenAI a presque doublé ses effectifs juridiques internes au cours des derniers mois, le créateur de ChatGPT basé à San Francisco ayant recruté des avocats spécialisés dans la réglementation, la confidentialité des données et la propriété intellectuelle”. Des recrutements dont les profils proviennent des géants Amazon, Google, et Microsoft, mais aussi de Uber et de la Federal Trade Commission – la très puissante et redoutée FCC.

Le problème de la propriété intellectuelle des modèles de formation de l’intelligence artificielle

Une vague d’embauches spécialisées dans le droit qui intervient alors que l’entreprise est confrontée à des problèmes juridiques et à des pressions réglementaires croissants. Et en particulier une enquête de la Federal Trade Commission, justement, sur la sécurité des données et sur la question de savoir si son très cher chatbot ChatGPT génère de fausses informations.

La future réglementation européenne sur l’intelligence artificielle suscite aussi de fortes inquiétudes chez Sam Altman, qui menaçait de quitter le marché de l’Union Européenne si cette loi s’avérait trop contraignante.

Une déclaration faite il y a quelques semaines, mais depuis… OpenAI a ouvert un bureau en Europe (voir notre article). En Europe, et plus précisément à Londres, mais PAS dans l’Union Européenne. Une manière de s’approcher au plus près d’un marché stratégique (sans parler du marché britannique en lui-même), mais de ne pas s’y plonger administrativement directement.

Il semble en tout cas pertinent pour OpenAI de se construire un effectif juridique très solide, alors que les attaques se multiplient, et que l’entreprise est loin, très loin d’atteindre son seuil de rentabilité.